UBER est le leader incontestable des VTC, dans le monde, comme en France. Valorisée aujourd’hui 50 milliards de dollars, Uber doit son succès à une application intuitive et surtout à un imposant réseau de chauffeurs qui mettent un point d’honneur à assurer un service sans reproche.
De quoi Uber tire sa rentabilité ? Outre un nombre toujours plus croissant de clients, Uber a trouvé un moyen très ingénieux pour dégager une marge record : ne payer aucune charge patronale. Comment ? En obligeant la plupart des chauffeurs à passer par le régime de l’autoentrepreneuriat, ou en créant une société commerciale.
DES SALARIÉS DÉGUISÉS EN PATRON
Cette situation de salariat déguisé est parfaitement illégale puisqu’en pratique, tous les éléments viennent à montrer qu’Uber exerce un lien de subordination sur ses chauffeurs :
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Uber fixe les prix sans consulter les chauffeurs, et leur interdit d’ailleurs de percevoir des pourboires. Or ci ces derniers étaient vraiment indépendants, ils seraient libres de déterminer leur tarif ;
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Uber fixe les conditions d’exercice comme le nombre de courses devant obligatoirement être acceptées ou encore certaines exigences de standing : type de véhicule accepté, bouteille d’eau obligatoire, costume ...
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Uber dispose d’un pouvoir de sanction à l’encontre de ses chauffeurs : ces derniers sont déconnectés s’ils obtiennent une note inférieure à 4,5 étoile, ou parfois, suite au mail d’un client.
UNE SITUATION PARFAITEMENT ILLÉGALE
Cette situation est donc illégale, et permet à UBER de générer des recettes imposantes.
Mais ce n’est pas tout : les conditions des chauffeurs sont devenues innaceptables au fil du temps
Aujourd’hui le salaire mensuel d’un chauffeur VTC varie en moyenne entre 1500-1800 euros net, pour 60 à 70, voire 80 heures de travail par semaine. Les chauffeurs sont payés aux alentours de 6,5 euros de l’heure, au maximum. Pour rappel, le Smic horaire net dépasse 7,5 euros.
Le sujet est d’ailleurs devenu brûlant lorsque UBER a baissé les prix de 20 % sur son principal service, le 8 octobre 2015, en prévenant ses « partenaires » par un simple e-mail quelques heures auparavant.
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ACTUALITÉ
La Presse en parle :
http://rue89.nouvelobs.com/2016/06/02/aide-les-chauffeurs-vtc-veulent-trainer-uber-justice-264231
http://www.itespresso.fr/131347uber-justice-collimateur-concurrence-retroviseur-131347.html
L'action en justice
REQUALIFICATION D'UN CONTRAT EN CONTRAT DE TRAVAIL : QU'EST CE QUE ÇA VEUT DIRE ?
Une relation d’affaires peut être requalifiée en contrat de travail par un juge lorsqu'elle recouvre ou dissimule un lien de subordination entre le prestataire dont le statut peut-être celui de travailleur indépendant (à l’instar des chauffeurs UBER) et le bénéficiaire du travail accompli par le prestataire (UBER).
Dés qu'un magistrat considère que les conditions relatives à un contrat de travail sont réunies (existence d’une prestation de travail exécutée de manière effective dans le cadre d’un lien de subordination en contrepartie d'une rémunération ) il peut requalifier cette relation en contrat de travail (CDI, CDD…), et ce, au détriment du bénéficiaire de la prestation qui sera alors considéré comme l’employeur du prestataire.
QUELLES CONSÉQUENCES EN CAS DE REQUALIFICATION ?
Si le Conseil des prud'hommes décide de la requalification des contrats actuels en contrat de travail, UBER pourra être condamné à payer à ses chauffeurs :
- Des salaires, primes, congés payés, indemnités de licenciement... correspondant à un poste de salarié équivalent, et ce, depuis le début de la relation de travail.
- Des dommages et intérêts pour préjudice matériel ou moral.
- Les cotisations sociales et contributions sociales pour toute la durée de la relation de travail.
UBER risquerait également une condamnation pénale pour travail dissimulé.
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Presse et médias
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22/06/2015Le modèle économique d’Uber commence à être sérieusement remis en cause. La justice californienne a considéré que ses chauffeurs étaient en réalité des salariés. De leur...
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ACTIF VTC
Cause: Les chauffeurs comptent pas pour d'UBER
Posté le : 16/02/2016profil du causeur
ACTIF-VTC est une association à but non-lucratif consciente de l’évolution du marché du VTC. L'association a été créée par et pour des passionés. Notre ambition est celle de réunir et fédérer les acteurs, chauffeurs et entrepreneurs, souhaitant s’impliquer et développer la profession.
ACTIF-VTC c'est d'abord une association créée par et pour des chauffeurs
Le bureau est composé exclusivement de chauffeurs et l'association est animée par une équipe qui connait réellement le marché du transport de personne. C'est cette expérience qu'actif VTC met au service de ses adhérents.
ACTIF-VTC c'est aussi un accompagnement et un suivi pour les adhérents
L'association accompagne les adhérents dans leurs démarches administratives, juridiques et commerciales en mettant les membres de l'association en relation avec des structures juridiques adéquates et des cabinets d'expertise comptable
Enfin, ACTIF-VTC c'est une défense efficace en faveur des droits des chauffeurs
Certaines applications ne respectent pas le travail des partenaires. ACTIF-VTC s'engage à défendre ses adhérents contre les plateformes peu scrupuleuses.
L'association organise régulièrement des ateliers pour rencontrer, écouter et répondre aux besoins précis des adhérents : Création d’action de groupe, défense des droits des chauffeurs face à un fournisseur....
En adhérant à ACTIF-VTC, vous devenez l’acteur d’un réseau de chauffeur professionnel solidaire qui souhaite valoriser son métier, développer une clientèle qualitative et fidèle.
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